Profitant de la nuit, les restes de la 112ème
Profitant de la nuit, les restes de la 112ème PanzerBrigade abandonnèrent le terrain pour se replier vers l'est. A l'Aube, le spectacle des carcasses de chars était inimaginable ! Entre autres débris de véhicules de toutes sortes, 51 chars allemands plus ou moins détruits jonchaient les champs et les bois. Deux chars "Panther" neufs, sortis d'usine en août, laissés intacts par leurs équipages, acheminés par route, furent remis comme trophées par le Général LECLERC au Général KOENIG. Ils furent exposés en septembre 1944 et pendant de nombreuses années dans la cour de l'Hôtel des Invalides, avant de rejoindre le Musée des Blindés à Saumur. L'un de ces deux Panzers était piloté par le Brigadier Ange GALVEZ.
Char léger M3A3 "LIMOUSIN" L4 du G.T.L. Equipage : Chef de char MDL/Chef DOUGNAC. Pilote GALVEZ. Copilote LUIGGI. Tireur/Radio BALLESTI. Collection Famille GALVEZ
Du 15 au 21 septembre 1944, le Groupement Tactique LANGLADE fut maintenu sur place pour garder le flanc droit de la Division, sous la pluie à torrent, dans la région de Dompaire pour en assurer la défense en direction de l'Est et du Sud, ce qui lui permit de reprendre des forces et réparer son matériel. Cela n'empêchât pas le S/Groupement MINJONNET de détruire trois chars Marck IV qui contre-attaquaient sur Damas le 16, et d'accrocher l'ennemi lors de patrouilles journalières réalisées par les Escadrons. Le 18, LECLERC vînt féliciter les équipages du "MAURIENNE" et du " VALSERINE" du 2ème Peloton du 2ème Escadron du 12ème R.C.A. qui s'étaient particulièrement distingués lors de cette bataille de Dompaire.
Le 22 septembre, le G.T.L. ayant pour mission d'occuper la place du G.T.D., le S/Groupement MINJONNET fit mouvement par Mazeley, franchit la Moselle à Nomexy sur des ponts de bateaux, puis Châtel - Moriville - Haillainville - Essey la Côte - Séranville et Vallois, afin de se positionner à l'ouest de Baccarat (Meurthe-et-Moselle).
Fontenoy-la-Joûte Collection F. Jault
Le 23 Septembre, le G.T.L. reçut l'ordre de continuer plus au Nord, pour occuper dans un premier temps Vathiménil et Flin, avec sont pont, puis dans un deuxième temps franchir la rivière Mortagne. Ce qu'il fit sur un pont de bateaux installé par le Génie, dans la gadouille, sous les coups de l'artillerie allemande. Puis, il prit position face à l'ennemi qui tenait les villages de Buriville et d'Hablainville de l'autre côté de la Meurthe, tout en se gardant vis à vis du village d'Azerailles d'où parvenaient quelques tirs.
le 3ème Peloton NOUVEAU du 3ème Escadron de BORT. le 3ème partant de gauche, Brigadier BALLY
Vosges - le "BARROIS" et son équipage : de gauche à droite : le Brigadier BALLY - le MDL BOMY - X - X - X
Collection Famille Bally
Du 25 Septembre au 6 octobre, il resta dans cette position, recevant de temps en temps quelques obus et arrêtant quelques intrusions agressives de fantassins allemands.
Le Sous-Groupement MINJONNET profita de cette relative pause pour remettre à niveau son matériel dans la pluie et le brouillard. Les chars réparables étaient remis en état, des Sherman neufs arrivèrent de l'arrière pour compléter les Unités, les hommes reprenaient des forces après bien des nuits sans repos. Les effectifs, aussi, étaient "regonflés" par des recrues locales ou venues de l'arrière, du "Dépôt", Bataillon de Renfort de la 2ème D.B. (BR1 et BR2) situé à St Germain en Laye. Renfort à peine suffisant pour compléter les pertes récentes qu'il fallait instruire à la hâte en un mois.
Le tireur du "CHAMPAGNE II" de l'Aspirant NOUVEAU montrant la trace d'un obus allemand
Collection Famille Bally
Des mesures de sécurité furent prises suite à divers incidents, des agents à la solde des Allemands cherchant à passer la ligne de front pour récolter des renseignements. Il fut décidé, au niveau de la Division, que tout civil venant des lignes allemandes serait arrêté et conduit aux autorités. Exception toutefois pour ceux munis d'un laissez-passer, signé du Mairie de Buriville, qui apportaient des renseignements.
Alors que le P.H.R. se trouvait en stationnement à Flin (54), le 4 octobre, l'artillerie allemande tira quelques salves de canons. Un des éclats d'obus toucha mortellement à la tête le Brigadier René VENYS.
Puis, le 7 octobre, étant relevé, le S/Groupement MINJONNET se mit en retrait à Magnières, à quelques kilomètres, les Escadrons se répartissant à St Pierremont et Domptail.
Entretien des Sherman à Magnières. le "DAUPHINÉ" Collection F. Jault
Le Mardi 10 octobre 1944, le 12ème R.C.A. ayant reçu les nouveaux insignes du Régiment fabriqués en Angleterre, une distribution fut faite dans les Unités. Le nom "Sénégal" avait remplacé celui de "Dakar" et comprenait sa nouvelle devise : "Audace n'est pas déraison". Il devait se fixer sur la poche droite, au dessous de celui de la 2ème D.B.
Le "BARROIS" du 3/3/12RCA et son équipage : Chef de char MDL BOMY - Pilote QUETGLAS - tireur BALLY - aide pilote SOULIÉ - chargeur DORBRITZ.
Collection Famille Bally
Le 12, le Colonel de LANGLADE décida de faire relever le S/Groupement MASSU, par le S/Groupement MINJONNET. Le P.C. de ce dernier partit donc stationner à Mervaville avec les Escadrons du 12ème R.C.A. cantonnés à Domptail - Mervaville - Fontenoy La Joute - Glonville.
Un exercice fut monté le 22 octobre à Moyen devant le Général LECLERC qui voulait se rendre compte de l'état des chenilles des chars. Le résultat fut jugé satisfaisant.
L'activité des allemands s'intensifia à partir du 25 octobre, sous forme de patrouilles agressives sur Fontenoy La Joute, Domptail et Glonville. Le 12ème R.C.A. subit deux blessés. D'autre part, à Glonville, le MDL/Chef Charles JENY du 2ème Escadron est tué par l'éclatement d'une mine.
Le MDL/Chef Charles JENY
Le Colonel de LANGLADE décida la création d'un nouveau S/Groupement qui comprenait le 3ème Escadron et une Compagnie du II/R.M.T. commandé par le Chef d'Escadrons de FÜRST, Commandant en Second du 12ème R.C.A. Le S/Groupement MINJONNET allégé, se retrouvait avec les Pelotons portés, le 4ème Escadron du 12ème R.C.A., plus 2 Compagnies du R.M.T. Ces deux S/Groupements devant assurer la défense du secteur face à l'Est.
Le "VALOIS II" n° 42 du 3ème Escadron et son équipage : Chef de Char MDL Marcel BOCK, pilote Marcel BRUSSIAU, aide pilote René PLAZA, tireur Gabriel BOURDIL. Collection Famille PLAZA
Le dimanche 29 Octobre 1944, de nombreux obus de mortiers tombèrent en miaulant sur Glonville blessant le Chasseur Lucien RODRIGUES du 4ème Escadron et endommageant un Half-track de la Croix Rouge. Des automoteurs allemands cachés dans les bois environnant pilonnèrent à bonne cadence les positions amis, les obus en miaulant venaient s'écraser contre les murs des maisons en ruine.
En fin de matinée, une reconnaissance fut effectuée par des Officiers du Régiment à la sortie Nord-ouest de Fontenoy-la-Joute. Alors qu'ils étaient descendus de voiture, l'un deux fit sauter une mine anti personnel, blessant le Capitaine de PARCEVAUX, le Médecin-capitaine NETIK et le Lieutenant BAILLOU du 4ème Escadron, tous trois aussitôt évacués vers le 11ème Evacuation- Hôpital stationné au Nord de Bayon. Le Chef d'Escadrons MINJONNET fut légèrement blessé à la main. Le Lieutenant BAILLOU étant blessé à la cheville gauche, le Capitaine d'ALANÇON prit provisoirement le Commandement du 4ème Escadron, le Médecin-lieutenant CONILL devint le Médecin-chef du Régiment.
Vers l'Alsace et Strasbourg
La nouvelle mission de la 2ème D.B. était d'attaquer par surprise pour s'emparer de la ville de Baccarat (54), nœud routier et saillant protégeant la "Vor Vogesen Stellung", position défensive aux mains des forces du Général Hasso von MANTEUFFEL, puis au-delà sur un axe Baccarat-Montigny-Domèvre. Le Groupement Tactique LANGLADE, à l'arrière de la Division, dut se tenir prêt à intervenir au profit d'un des deux autres groupements de la Division.
Mûrement préparée par le Général LECLERC, la libération de Baccarat eut lieu le 31 octobre 1944, en fin de journée, principalement par le Sous-groupement du Lieutenant-colonel ROUVILLOIS et son 12ème Régiment de Cuirassiers, suivi par le Sous-groupement QUILICHINI, opération qui fut appelée le "Menuet de Baccarat" tant la synchronisation des Unités était parfaite. La fiabilité des renseignements et les guides apportés par le Groupe de résistance de Glonville avait permit de déterminer les itinéraires d'attaque et de progression et ainsi d'épargner des vies et éviter la destruction de la ville.
Le 1er novembre, le S/Groupement MINJONNET reçut l'ordre de se porter à Pettonville, puis, après une préparation d'artillerie amie, d'attaquer l'ennemi à Herbéviller. Pendant cette attaque dans la boue et les mines, les chars s'enlisaient, patinaient, le 12ème R.C.A. perdit deux de ses Sherman, le "SOLOGNE III" du 1er Escadron et le "FRANCHE COMTE" du 3ème. Au 4ème Escadron, alors que sous la brume son Peloton était en soutient des Pelotons DUFOUR et de MISCAULT, le "MÉDOC" reçut 3 obus d'un anti-chars qui tuèrent à son poste son pilote, le Chasseur André RAVIER. Plusieurs furent blessés : Le Chasseur Alfred LADOIRE de l'Half-track "ORION" par un éclat d'obus qui lui traversa un poumon, le Chasseur BOUDIER chauffeur du Capitaine à la jambe et à l'épaule, Le Brigadier Roger GIRAY pilote du Sherman " 25 AOÛT 1944". Le "GASCOGNE" en feu par deux obus qui firent deux blessés légers, le Brigadier/Chef Albert AUBERTOT pilote et le Chasseur Octave GUILLEMY chargeur. D'autres eurent plus de chance, tel le S/Lieutenant François VAULTRIN qui vit passer entre ses jambes, sans le blesser, un obus de 88 !!
Sherman "SOLOGNE III" du 1er Escadron. de gauche à droite : Paul TATTÉ - André ARACIL - FUCHSIA - Louis DUPONCHELLE.
Collection Chars-français.net
Le Chef d'Escadrons de FÜRST, en tête du quatrième Sous-groupement formé pour l'occasion, bouscula la résistance ennemie à l'entrée du village d'Herbéviller. Puis, effectuant une reconnaissance à pied, accompagné du Commandant VERDIER du G.T.L. et du Capitaine Bernard NOUVEL de l'E.H.R., dans un secteur dangereux, il sauta sur une mine, fut criblé d'éclats dans le foie, dans les poumons. L'antenne chirurgicale américaine du Field-Hospital lui sauva la vie. Par contre, le Capitaine Bernard NOUVEL de l'E.H.R. fut également grièvement blessé par l'éclatement de cette mine, évacué rapidement à l'hôpital de Moyen, il y décéda de ses blessures.
Le nouveau positionnement du S/Groupement MINJONNET à partir du 2 au 14 Novembre était le suivant :
PC près de la Mairie d'Ogéviller
Un Peloton du 4ème Escadron avec le Peloton d'Eclaireurs et une Compagnie du R.M.T.
Deux autres Pelotons du 4ème Escadron à Fréménil avec le 3ème Escadron.
À partir du lendemain, les 1er et 2ème Escadrons à Bénaménil.
Le S/Groupement de FÜRST fut dissous et ses éléments réintégrèrent le S/Groupement MINJONNET.
En milieu de la matinée du 4 novembre, arrivée d'obus de 77 sur Ogéviller, village vidé de ses habitants !
L'Artillerie adverse se déchaîna sur Fréménil le 7 Novembre. Un éclat d'obus blessa très gravement le S/Lieutenant François VAULTRIN alors qu'il était dans une maison au repos, jouant aux cartes avec le Capitaine d'ALANÇON. Transporté immédiatement par une ambulance vers l'arrière, il succomba deux jours plus tard. Un autre éclat d'obus tua le Brigadier/Chef Mohamed CHOUICHA qui se trouvait devant le P.C. du 4ème Escadron.
Le 10 novembre, forte activité des artilleries amie et celles de l'ennemie qui éventra les toitures et perça les murs, arrosant d'éclats les alentours.
Le Chef d'Escadrons MINJONNET fut promu Lieutenant-colonel le 11 novembre 1944.
Le 12 novembre, après une valse-hésitation du commandement américain, LECLERC obtint enfin sa mission : Libérer la plaine d'Alsace, s'emparer de Strasbourg avec la 2ème D.B, et rejeter l'ennemi au delà du Rhin. L'attaque alliée vers l'Est se remit en marche le lendemain à l'aube sous un ciel gris et de gros flocons de neige.
LECLERC donna mission au G.T.L. Le Groupement Tactique LANGLADE devait opérer dans un couloir entre la N4-Sarrebourg-Saverne exclue et les contreforts des Vosges. À son feu vert, pour le prochain bond, il devait progresser en vitesse maximum sur deux axes en direction générale de Saverne.
Le S/Groupement MINJONNET reçut son itinéraire : Tanconville – Lorquin –Phalsbourg – Saverne, avec un corollaire : la vitesse. Dans la nuit, la neige était tombée, tout était blanc.
L'Ordre de Bataille était alors le suivant :
État Major : Lieutenant-colonel MINJONNET
Capitaine MARRON
Capitaine de PARCEVAUX
Capitaine d'ALANÇON
Capitaine d'URBAL
Lieutenant HOUEL
Révérant Père de GEVIGNEY
ESCADRON HORS RANG :Capitaine STARCK
Capitaine LEGRIS
Médecin-lieutenant CONILL
Lieutenant CHEVALLIER
S/Lieutenant POURCEL
S/Lieutenant KUNZLI
S/Lieutenant GILLES
Aspirant QUESNEL
Aspirant de BERTHOIS
Aspirant ROSIER
Aspirant NOBLE
1er ESCADRON : Capitaine du HAYS
Lieutenant CANEPA
S/Lieutenant de TRUCHIS
Aspirant FALGUERE
Aspirant de la PONTAIS
2ème ESCADRON : Capitaine DESROUSSEAUX de VANDIERES
Lieutenant RIVES-HENRYS
Lieutenant DOUBOSTER
Aspirant LUNARDINI
Aspirant FLANDRIN
Aspirant de BONY
Adjudant/Chef TITEUX
3ème ESCADRON : Capitaine de BORT
Lieutenant MOREL
S/Lieutenant CHEYSSON
Aspirant NOUVEAU
Aspirant GUICHARD
4ème ESCADRON : Lieutenant BAILLOU
S/Lieutenant PICQUET
Aspirant DUFOUR
Aspirant CATALA
Aspirant de MISCAULT
Adjudant/Chef JEANDET
Le jeudi 16, en cours de progression sur une mauvaise route encombrée d'abattits piégés, à Mignéville (54), le Chasseur Paul LÉVY de l'E.H.R. fut tué par des éclats d'obus.
Les 17 et 18 novembre, le S/Groupement au complet, en flanc garde Ouest d'une Division d'Infanterie, gagna le village de Domèvre, partiellement détruit, fortifié par les Allemands de formidables abattis d'arbres...couplés avec des mines, mais qu'ils avaient déserté. Le Génie vint effectuer, à chaque barrage, une brèche pour le passage des chars. La Vor/Vogesen Stellung était percée, l'ennemi décrochait sur tout le front !
Le Peloton 2/1/12RCA est arrêté par un abattis allemand. Les pilotes en profitent pour compléter les réservoirs...
Collection Cazeneuve
Le 19 et le 20 novembre, par un froid humide, le feu vert de progression vers l'Est fut donné par de LANGLADE. MINJONNET et son Sous-groupement se déplaçant sur des petits chemins à peine carrossables, en colonne pour ne pas s'embourber, Montigny – Badonviller – Bréménil – Parux – Cirey sur Vézouze dont le pont était resté intact, bousculèrent quelques éléments ennemis à Bertrambois, dont une arme anti-chars. Puis, ils furent stoppés aux lisières de Niderhoff défendues par une solide garnison disposant de moyens canons. La nuit tombant, MINJONNET décida de remettre l’attaque au lendemain.
Dès 7 heures du matin, l’attaque reprit sur les deux villages voisins de Niderhoff et de Fraquelfing. Le binôme char-infanterie joua à merveille pour déborder les défenses et investir Niderhoff, renverser les barricades défendues par des canons de 20, nettoyer le village, dont plusieurs maisons brûlent, et conserver les ponts intacts. Au bilan : un canon de 88 détruit, 2 canons de 20, un mortier, 2 camions, 60 prisonniers.
En vue de Voyer, des obus d’artillerie, d'automoteurs pleuvaient à cadence rapide, dont les éclats blessèrent plusieurs chasseurs, et notamment l’Aumônier du 12ème R.C.A., le Révérend Père de GEVIGNEY blessé au visage par un éclat d'obus, qui reçut les premiers soins sur place par le Médecin-S/lieutenant CONILL, puis fut évacué vers l'hôpital américain implanté à Luneville pour y être opéré.
Il fallut traiter les automoteurs allemands et l’infanterie qui tiraient des premières maisons du village de Voyer. Marsouins et Cavaliers étaient à l'œuvre...À cause du mauvais temps, l’intervention de l’aviation avait été refusée.
Par des attaques brutales, bien entreprises, des Sherman appuyant les groupes portés du R.M.T., le village fut complètement investi en fin de journée et MINJONNET décida d’y passer la nuit. Là encore, l’ennemi laissait beaucoup de matériel dans cette attaque, 3 automoteurs de 88, 1 canon de 105, 4 canons de 155, des mortiers, 3 camions, 8 voitures hippomobiles. Sans compter de nombreux tués, le S/Groupement fit 48 prisonniers. Concernant le 12ème R.C.A., furent tués lors de ces engagements : le Chasseur Pierre BOULANT de l'E.H.R. et le MDL/Chef René TESTA du 3ème Escadron d'un tir de mitrailleuse lourde.
A Arzviller, après une reconnaissance à pied, alors que le MDL Alfred HEURTAUX et le Chasseur Edmond JUIF du 1er Escadron regagnaient leur char "BEAUVAISIS II", ils furent touchés par l'éclatement d'un obus. Le Chasseur JUIF décéda immédiatement. Le MDL HEURTAUX, gravement blessé aux deux jambes, fut évacué sur la 3ème Compagnie Médicale où là, il fallut l'amputer d'une jambe.
Une arme antichars allemande placée au delà du village d'Arzviller, par une série de tirs avant d'être neutralisée, blessa le Lieutenant Alfred CANEPA et le Chasseur Félix FOURNIER, tous deux également du 1er Escadron.
Reprenant sa marche en avant dés l’aube du mercredi 22 Novembre, le S/Groupement MINJONNET traversa Hartzviller, pour buter sur les défenses allemandes de Guntzviller, que les obusiers du 12ème R.C.A. et l'artillerie prirent à leur compte pour dégager l'axe de marche.
flèches bleues pour déplacements 2ème D.B.
Passant, tous feux éteints, par le chemin très étroit en lacets de Dabo, entre ravin et montagne, considéré inaccessible par les Allemands, le G.T.L. prit à revers la défense ennemie, qui prise de panique, se rendit. Puis, dépassant Dabo, le S/Groupement s'installa en défense pour passer la nuit à Obersteigen, aux portes de l'Alsace.
À l'aube, après que le Colonel de LANGLADE eut donné ses ordres, le S/Groupement redémarra avec comme buts : Saverne, puis le col de Saverne ! Le village de Reinhardsmunster fut rapidement atteint, et dépassé en fin de matinée, malgré quelques abattis sur la RN4 qu'il fallut dégager.
Collection M. Cazeneuve
Arrivée à Saverne par le sud de la ville, traversée à vive allure, le nettoyage restant à la charge de l'Infanterie. Demande par MINJONNET d'un tir d'artillerie sur le col de Saverne, pendant que son S/Groupement attaquait, tous feux éteints, les premiers chemins en lacets très peu défendus, pour tenter de prendre la position ennemie à revers. Près du sommet, un feu violent de canons de tous calibres accueillit la tête du S/Groupement. La nuit tombait. Le Chef d'Escadrons MINJONNET préféra attendre le lendemain matin pour donner l'assaut.
Le "CAMARGUE" du 2ème Escadron dans les rues de Saverne.
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Le col de Saverne fut libéré après plus de quatre heures de combat, mettant en déroute tout le dispositif allemand du Général BRUNH, le Général Commandant la place de Saverne et la 553ème Division de grenadiers, et faisant près de 300 prisonniers, dont le Général allemand.
Le lendemain 23 novembre, un brouillard glacé planait sur la région. Le Sous-groupement Minjonnet, après avoir envisagé d'entrer dans Phalsbourg, resta finalement à Saverne, car l'Armée américaine tenait maintenant Phalsbourg ! C'est à ce moment, à 10 heures 10, que tous apprirent, par son fameux message : " Tissu est dans Iode" que le S/Groupement Rouvillois de la 2ème D.B., avec son 12ème Cuirassiers, était entré dans Strasbourg, annonçant la prochaine libération de la ville de l'occupation allemande.
Musée de Turckheim
Dans ces derniers combats, dans le brouillard et sous la pluie, périrent le Lieutenant Edmond BISSIRIER Officier de l'État-major du Colonel de LANGLADE de l'Escadron Hors Rang brulé dans son char. Furent également tués dans leur Sherman, le Brigadier/Chef Luc COUDERT, et le Chasseur Jean GROS, les Chasseurs Christian LANGLOYS et Antoine ROCCA étant blessés. Alors qu'il effectuait une patrouille à pied, de nuit, le MDL Maurice BAIER fut blessé par balle. Le foie transpercé, il fut immédiatement évacué vers l'hôpital de Saverne pour y être opéré.
Place de Broglie à Strasbourg, Sherman de l'Escadron de VANDIÉRES.
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Pendant la "charge" vers Strasbourg, près du fort Pétain, l'Adjudant/Chef TITEUX chef du 3ème Peloton du 3ème Escadron fut grièvement blessé au front par éclats d'obus, puis évacué sanitaire, remplacé au commandement du Peloton par l'Aspirant de BONY. Le S/Groupement MINJONNET, avec le 12ème R.C.A. rentra dans Strasbourg ce 24 novembre 1944 à 14 heures. La ville est intacte et animée et gaie, les tramways circulent normalement...
Strasbourg - Le 2ème Peloton du 1er Escadron s'est déployé devant le Palais du Rhin, place de la République.
Collection M. Cazeneuve
Entrée dans Strasbourg - L'Aspirant André NOBLE - Lieutenant Hubert CHEVALLIER
L'équipage du "POITOU II" du 3ème Peloton du 1er Escadron dans Strasbourg, au carrefour de la rue Lamey et de l'avenue des Vosges : RONDEZ - CERRUTI - DANTE - NICOLAS, devant un Sherman.
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Il restait à MINJONNET, le 25 novembre, dans le secteur désigné par le Chef du 3ème Bureau de la 2ème D.B., à liquider, quartier après quartier, les derniers nids de résistance au cœur de la ville. Notamment la garnison du Fort Ney,forteresse à la Vauban, où s'était réfugié le Général Franz VATERRODT, le Gouverneur Allemand de Strasbourg, avec tout son État-major et deux Bataillons. Là, après reddition devant le Colonel de LANGLADE, 45 Officiers et 400 hommes de troupe allemands furent fait prisonniers.
Place Kleber à Strasbourg. Le Général LECLERC. Derrière lui, casqué, le Colonel ROUVILLOIS Collection J.C. Galvez
Puis, le dimanche 26 novembre 1944, vers 16 heures, ce fut la Revue des troupes par le Général LECLERC sur la place "Karl-Roos", redevenue la Place "Kléber" à Strasbourg, au centre de la ville, devant une foule enthousiaste, qui proclama réalisé son serment de Kouffra de délivrer Strasbourg. Le Peloton NOUVEAU du 3ème Escadron et le Peloton de MISCAULT du 4ème représentaient le 12ème R.C.A. :
"Officiers, Sous-officiers et Soldats de la 2ème Division Blindée.
En cinq jours, vous avez traversé les Vosges, malgré les défenses ennemies et libéré Strasbourg.
Le Serment de Koufra est tenu.
Vous avez infligé à l'ennemi des pertes très sévères, fait plus de neuf mille prisonniers, détruit du matériel innombrable et désorganisé le dispositif allemand. Enfin, et surtout, vous avez chassé l'envahisseur de la Capitale de notre Alsace, rendant ainsi à la France et à son Armée son prestige d'hier.
Au nom du Général de GAULLE et de la France, je vous remercie. Nos camarades tombés sont morts en héros, honorons leur mémoire."
Prisonniers effectuant des travaux d'intérêt général sur la place Kleber, sous la surveillance des Sherman du 12ème RCA
Après un complément en munitions et matériel, afin de pouvoir faire la jonction avec la 1ère Armée Française venant de la Provence, le S/Groupement quitta Strasbourg le 27 Novembre vers 16 heures et prit l'axe Entzheim - Meistratzheim - Niedernai - Ebersheim - Muttersholtz, pour revenir à Duppisheim près de Strasbourg.
Une colonne de prisonniers allemands est dirigée vers l'arrière de la Division.
Collection M. Cazeneuve
La journée du 28 Novembre fut occupée à nettoyer le village de Valff et remettre le pont en état, puis réduire une résistance à Zellwiller et constater que le pont, lui aussi, avait sauté, et n'était pas réparable avec les seuls moyens du S/Groupement. A la sortie de Valff, le "TARDENOIS" du 2ème Peloton du 3ème Escadron fut touché par un tir anti-chars, l'équipage pu évacuer, mais le Brigadier Roland RENOUX et le Chasseur Marcel SIMONIN furent blessés. Compte Rendu au G.T.L. des pertes infligées à l'ennemi : 30 tués, 150 prisonniers, récupération de 2 automoteurs de 88, 2 canons de 40.
Ordres arrivés le 30 de contourner et attaquer Stotzheim, qui fut réduit en début d'après-midi. Progression alors sur Sermersheim. Le pont trouvé détruit fut remis en état pendant qu'une attaque allemande était repoussée sans l'intervention de l'aviation, le temps couvert ne la permettant pas. Le Sous-groupement stationna jusqu'au 8 décembre dans les deux villages de Sermersheim et de Kogenheim.
Le 1er décembre 1944, le Général LECLERC se sépara du Peloton de Protection sur AMM8 de son Q.G., commandé par le Lieutenant de LENCQUESAING, pour le rattacher au 12ème RCA.
Rude journée pour le matériel du 2ème Escadron avec la perte des Sherman "CÉVENNES", "VALSERINE" et "ESTEREL" qui sautèrent sur des mines.
Le 8 décembre, le S/Groupement MINJONNET récupéra ses 1er et 4ème Escadrons du 12ème R.C.A.
Le lendemain, déplacement vers le nord. Le stationnement du 12ème R.C.A. était alors le suivant : PC - 3ème Escadron à Goxwiller. 2ème Escadron à Schaeffersheim. E.H.R. - 1er Escadron - 4ème Escadron à Meistratzheim. C'est dans ce dernier village que le Chasseur de 1ère Classe Jean-Pierre L'HOURS de l'E.H.R. fut blessé par balle à la cuisse et évacué vers un hôpital américain.
En mi-matinée du 12, une contre attaque allemande réussit à reprendre pied dans une partie de la ville de Sélestat. Ordres donnés au S/Groupement de se porter au Nord de Sélestat en contact avec une Division d'Infanterie US. Le P.C. avancé du S/Groupement gagna immédiatement Epfig, pendant que des détachements mixtes Chars-infanterie allèrent se placer à Dambach-la-Ville et en sortie Nord de Sélestat. Le PC principal restant provisoirement à Goxwiller.
le "BRETAGNE" du 1er Escadron à Sélestat. Chef de char : MDL BUSTOS.
À l'aube du 18 décembre, le S/Groupement vint occuper Sélestat en remplacement de la Division US. L'ennemi était très proche, au Sud-est de la ville, protégé par des champs de mines et équipé d'anti-chars, et réalisait des bombardements continus. Le P.C. du S/Groupement vint se positionner à Châtenois, le 2ème Escadron fit mouvement à Epfig.
Positions sans changement du 19 au 26 décembre.
A Sélestat, le 22 décembre 1944 - Devant leur char le "PERCHE II" : en haut, les Chasseurs Henri SIMO et André BOUCHER. Debouts, le MDL Paul CARTIER et le S/Lieutenant de TRUCHIS. Accroupis, les Chasseurs Henri SUCH et René SEGAUD.
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Même lieu. En haut du char toujours les Chasseurs SIMEO et BOUCHER. Debouts, X - Chasseur SUCH - MDL CARTIER
Collection M. Cazeneuve
Alors qu'il circulait entre Strasbourg et Sélestat, le Chasseur Roger ANDREU LEXANDRET du 1er Escadron fut tué le 23 décembre 1944 par un éclat d'obus, tout comme le Brigadier/Chef Jacques NOUVEAU.
Le Régiment reçut le dimanche 24 décembre de très nombreux colis de Noël, distribués dans les Escadrons, provenant des habitants de Strasbourg libéré, manifestation d'Amitié et de Reconnaissance. La température était alors de -13 ! La Messe de minuit de Noël fut célébrée dans une cave, refuge des sœurs du lieu. Les cantiques en alsacien furent très appréciés.
D'autres obus de mortier pleuvaient sur Sélestat et sa région le 25 décembre, qui éclataient en laissant échapper des tracts allemands, nommés "Propaganda", appelant à la désobéissance...
Ce même jour, le Colonel GIROT de LANGLADE fut nommé Général de Brigade, le Chef d'Escadrons MINJONNET devint Lieutenant-colonel, d'autres furent promus Chefs d'Escadrons, Capitaines etc...
Le 28 décembre 1944, le S/Groupement MINJONNET se porta à Epfig, puis revint à Goxwiller le 29.
Le G.T.L. passant en Réserve Générale de Corps d'Armée le 30 décembre, le S/Groupement MINJONNET se déplaça d'Epfig à Baerendorf, passant par Obernai - Molsheim - Wasselonne - Marmoutier - Saverne - Phalsbourg. En cours de déplacement, arrivé près de Sélestat, un éclatement d'obus toucha mortellement le Chasseur Abdelkader BOUZIOUANE.
Le dernier jour de l'année 1944, par grand froid, le S/Groupement se positionna à Sélestat, en alerte permanente.
À effet du 1er Janvier 1945, le Chef d'Escadrons GRIBIUS qui faisait partie de l'État-major de la 2ème D.B. revint au 12ème R.C.A. comme Commandant en Second.
Ordre de Bataille au 1er Janvier 1945
Colonel Commandant le 12ème R.C.A. : Lieutenant-colonel MINJONNET
Commandant en Second : Chef d'Escadrons GRIBIUS
Capitaine Adjoint : Capitaine MARRON
Officier de Renseignement : Capitaine AUDEMARD d'ALANÇON
Aumônier : R.P. de GEVIGNEY
Capitaine Commandant l'Escadron d'État-major : Capitaine STARCK (créé ce jour)
Capitaine Commandant l'Escadron Hors Rang : Capitaine LEGRIS
Commandant le Peloton d'obusier : Lieutenant de LENCQUESAING
Commandant le Peloton d'Éclaireurs : Lieutenant CHEVALLIER
Commandant le Peloton de mortiers : Aspirant NOBLE
Capitaine Commandant le 1er Escadron : Capitaine de PARCEVAUX
Lieutenant de TRUCHIS
Aspirant de la PONTAIS
Aspirant FALGUIERE
Capitaine Commandant le 2ème Escadron : Capitaine DESROUSSEAUX de VANDIERES
Lieutenant DOUBOSTER
Lieutenant RIVES-HENRYS
Aspirant FLANDRIN
Aspirant de BONY
Aspirant LUNARDINI
Capitaine Commandant le 3ème Escadron : Capitaine de BORT
Lieutenant de MONTAL
Lieutenant CHEYSSON
Lieutenant MOREL
Aspirant NOUVEAU
Aspirant GUICHARD
Capitaine Commandant le 4ème Escadron : Lieutenant BAILLOU
Lieutenant CANEPA
S/Lieutenant PICQUET
S/Lieutenant de MISCAULT
Aspirant DUFOUR
Aspirant CATALA
Adjudant/Chef JEANDET
Puis, stationna à Postroff et dans les villages voisins.
À Postroff, à proximité de Fénétrange (Moselle),le 1er janvier 1945, le Chef d'escadrons GRIBIUS, le lieutenant BAILLOU, commandant le 4ème Escadron du 12ème RCA, le Sous-lieutenant PICQUET et l'Aspirant CATALA du 4ème Escadron. Un peloton de cet Escadron sera engagé le 3 janvier 1945 à Achen (Moselle). Collection Association Historique de Kalhausen
Pour répondre à l'offensive de Von RUNDSTEDT avec 9 divisions allemandes dans les Ardennes, et à terme sauver Strasbourg, la 2ème D.B. y compris le 12ème R.C.A., fut envoyée de toute urgence, le mardi 2 janvier 1945 à deux heures du matin, entre Sarreguemines et Bitche où les divisions américaines étaient sérieusement accrochées par des troupes d'élite allemandes.
Ordre fut alors donné au Groupement Tactique de LANGLADE, qui avait été nommé Général depuis quelques jours, de colmater la brèche qui venait de s'ouvrir. Le S/Groupement se porta immédiatement à Oermingen. Le froid était intense, sibérien, autour de -17° ! Les moteurs étaient récalcitrants au démarrage, tout gelait. Il fallait utiliser les lampes à souder pour dégeler...
Ce jour là, suite au bombardement de Bining, le Régiment déplora la mort par éclat d'obus du Chasseur André GINOUX du 1er Escadron.
Dans la nuit du 2 au 3 janvier, une attaque allemande particulièrement violente se déclencha, enfonçant les lignes de défenses américaines et investissant notamment le village d'Achen (Moselle).
L'Alerte générale fut envoyée, le S/Groupement se mit sur la défensive autour d'Oermingen. En fin de matinée, le Colonel commandant un Bataillon américain qui était auparavant positionné à Achen, vint demander un appui feux au Lieutenant-colonel MINJONNET afin de pouvoir reprendre Achen.
Le Peloton du Lieutenant de MISCAULT du 4ème Escadron reçut l'ordre d'attaquer le village d'Achen avec son Peloton de Sherman, accompagnant l'infanterie américaine. Pendant la progression, dans le village, le MDL/Chef Jean QUEFFELEC, Chef du Sherman "SAINTONGE" du Peloton DUFOUR fut tué en tourelle d'une grenade allemande, le MDL Michel de VAUMAS fut grièvement blessé et décèdera quelques jours plus tard à l'hôpital américain où il avait été transporté. Les combats firent rage, les "tubes" des Sherman prenant en compte, à 200 mètres, les automoteurs allemands à demi cachés dans les granges, l'offensive alliée sur le village fut meurtrière, mais les Américains finirent par reprendre Achen en fin de journée.
Le 4 janvier, de LANGLADE envoya le Sous-groupement Massu avec mission de se déployer à vue du village voisin de Gros-Réderching (Moselle), enfoui sous une tempête de neige, et de l'investir si possible.
cliquer ci-dessus pour visionner un petit film de ce même lieu où l'on voit évoluer le 1er Peloton du 3ème Escadron en reconstitution de combat pour la caméra. Le Sherman "FLANDRES II" du chef de Peloton, le Lieutenant de MONTAL, ainsi que le Sherman " HAINAULT" du MDL/Chef CAR.
MASSU donna l’ordre au Capitaine Jacques LANGLOIS de BAZILLAC du II/Régiment de Marche du Tchad, avec ses éléments à pied appuyés par les Pelotons RIVES-HENRYS et de BONY du 2ème Escadron du 12ème R.C.A. du Capitaine de VANDIERES, soit un total de 8 chars, d’investir le village de Gros-Réderching.
Le Sherman "SAVOIE" du 2ème Escadron à Gros-Réderching. En tourelle, le Lieutenant RIVES-HENRYS. Pilote, le Chasseur NUITTENS. Sur le Char, des hommes du II/RMT.
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Les deux Pelotons de Sherman pénétrèrent par l'est et le sud du village. Vers 17 heures, après un vif combat près du cimetière, ils boutèrent les Allemands hors du village, mais cela ne fut pas sans perte ! Le Lieutenant Roger RIVES-HENRYS donnait ses ordres le buste à l'extérieur de son char le "SAVOIE II", quand il fut grièvement blessé d'une balle dans la nuque et évacué. Il décéda le 5 janvier à l'hôpital de Lorquin sans avoir repris connaissance.
Le MDL FOREST repris le commandement du Peloton et installa celui-ci face au nord. Le Peloton de BONY se posta lui à la sortie sud de Gros-Réderching.
Vers 22 heures, les Allemands tentent de s’infiltrer mais sont repoussés, puis à 24 heures survint un tir d’artillerie qui ne fit pas de dommages.
Il était prévu qu’une Unité de chars américains devait venir effectuer la relève.
Or, le lendemain 5 janvier, vers 1 heure du matin, un commando d'une trentaine de fantassins allemands revêtus d'uniformes américains et escorté de deux chars Sherman et d’un Half-track (pris pendant l'offensive de Bastogne), phares allumés, abusa les éléments du groupement restés sur place, en leur criant :
" Américains, Américains, ne tirez pas, nous sommes des amis, nous venons vous relever...! »
Les Chasseurs, équipages des quatre Sherman du Peloton RIVES-HENRYS, ne se méfièrent pas et laissèrent s'approcher ce qu’ils croyaient être la relève annoncée. Parvenue à 150 mètres, Sherman et Half-track ennemis, envoyant des fusées éblouissantes, firent feu, détruisant l’un après l’autre les quatre chars du Peloton : " LANGUEDOC" "SAVOIE II" "ISERAN" et "MAURIENNE ».
Le Chasseur Alexandre HALBERT fut également tué lors de cette attaque et quatre blessés durent être évacués : Le Brigadier LEBEGUE et les Chasseurs CIVILETTI, ANDRE, DIETHLIN. Les Allemands, après avoir semé la mort pendant une heure, se replièrent avec leur matériel américain. Deux Sections de la 6ème Compagnie du R.M.T., appuyées par les 4 Sherman du Peloton de BONY, par sécurité, entreprirent le nettoyage du village.
Collection Chars-français.net le char "Savoie" du Lieutenant RIVES-HENRYS
En l'absence du Lieutenant-colonel MINJONNET, le 7 janvier, le Chef d'Escadrons GRIBIUS, l'ancien Capitaine du 2ème Escadron pendant la campagne de Tunisie, prit temporairement le Commandement du S/Groupement et du 12ème RCA stationnés maintenant à Achen pour quelques jours, avec des éléments à Kalhausen et Oermingen. Journées passées en attaques et contre-attaques.
Le 12ème R.C.A. avec le G.T.L. Langlade quitta d'urgence la Lorraine Sarroise le 18 janvier 1945 en soirée pour arriver, le lendemain matin, en plaine d'Alsace, aux environs Est de Wasselonne (Bas-Rhin) et prêter main forte à la 1ère Armée Française dans son combat dans la "Poche de Colmar". Après avoir parcouru 70 kms sur des routes verglacées : Domfessel - Sarre Union - Phalsbourg - Lutzelbourg - Saverne - Wasselonne. Le PC et le 4/12 R.C.A. du S/Groupement GRIBIUS prirent position à Furdenheim, le 3/12 R.C.A. à Osthoffen, les 1/12 et 2/12 prêtés au S/Groupement MASSU à Odratzheim et à Ergersheim, en attente d'intervention soit au nord, soit au sud de Strasbourg.
Progression du 2/1/12 RCA dans la plaine d'Alsace
Collection M. Cazeneuve
le même Peloton prend la pose...
Le 2ème Peloton du 1er Escadron sous la neige alsacienne !
Collection M. Cazeneuve
Jusqu’au dimanche 21 janvier, profitant d’un moment d’accalmie, le Régiment se mit en stand by pour réparer et entretenir son matériel, les équipages leur équipement. Tous les renseignements laissaient penser qu’une contre attaque du Maréchal Von RUNDSTEDT pour reconquérir l’Alsace et la Lorraine devait intervenir prochainement au nord de Strasbourg. Des repérages furent alors effectués sous des tempêtes de neige, avec 30 centimètres au sol.
Alerte à 3 heures 30 le 22 Janvier ! départ à 5 heures 40 dans le brouillard et 0°, point à atteindre : Hoenheim, par Ittenheim - Hurtigheim - Offenheim - Lampertheim - Souffelweyersheim et avec pour mission de dégager le village de Kilstett (Bas-Rhin) dans lequel un Bataillon de Tirailleurs était encerclé par les Allemands. Sitôt arrivé, des repérages furent effectués sous des tempêtes de neige.
"Caravane" n° 414
Des jeunes élèves Officiers fanatisés de deux Bataillons du Régiment d'élite "Marbach", appuyés par des chars Panther, avaient attaqué, puis pénétré dans la nuit du 21 au 22 janvier dans Kilstett, après un intense bombardement d’artillerie. Le G.T.L. de LANGLADE, avec ses deux S/Groupements, devait traiter cette affaire.
Le Chef d'Escadrons GRIBIUS forma 4 éléments avec, notamment, les 3ème, 4ème Escadrons ainsi que le Peloton d’obusiers du 12ème R.C.A., des Compagnies du R.M.T. et du 3ème R.T.A.. Ces éléments, par le sud et le sud-ouest, convergèrent vers le centre du village, aidés l’après-midi par les chasseurs bombardiers français.
Après une très intense bataille où le Peloton de MISCAULT fut mis à rude épreuve avec trois Sherman immobilisés, dont le "PERIGORD" du MDL YVARS par un canon anti-chars et les "BORDELAIS II" et "ANGOUMOIS" sur mines. Les éléments composant le Sous-groupement GRIBIUS finirent par anéantir ces deux Bataillons ennemis et nettoyer totalement Kilstett en faisant une centaine de prisonniers.
L'équipage du "PÉRIGORD"
Le 12ème R.C.A. eut malheureusement à déplorer la mort du Chasseur Pierre GIL, le radio, et 3 blessés : le MDL Pierre YVARS, le Brigadier/Chef Léon CHAGNIAUD et le Chasseur Roland HAMEL, dans le Sherman " PERIGORD" du Peloton de MISCAULT du 4ème Escadron et procéda à l’évacuation d'un autre blessé de ce même Escadron, le MDL Georges JOUET.
barrages anti-char allemand Collection Famille Bally
Deux autres Sherman du Peloton de MISCAULT, "BORDELAIS II" et "ANGOUMOIS", sautèrent sur mines, un troisième, le "SAINTONGE", reçut un obus sur sa partie avant, blessant le MDL Paul MILLECAMPS et le Chasseur Albert HUET.
Char Panther allemand
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Au bilan de cette journée : 100 tués, 300 prisonniers, 4 chars Panther détruits, 3 Chars légers. 4 Sherman du 4ème Escadron ont été touchés par l'ennemi : Deux ont sauté sur des mines, et deux détruits par Panzerfaust. Ces quatre chars seront récupérés par l'équipe de dépannage de cet Escadron.
Le mardi 23 janvier à 10 heures à la Wantzenau, le R.P. de GEVIGNEY célébra une messe Solennelle à la mémoire des Hommes du S/Groupement tombés dans ces derniers combats.
Messe d'action de grâce célébrée par le R.P. de GEVIGNEY sur le Sherman "PERIGORD" du 4ème Escadron
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Pour se détendre, les Chasseurs allèrent danser au bal organisé dans une auberge d'un village voisin et assister à des séances de cinéma.
Le 25 janvier au cimetière de la Wanrzenau, Honneur rendu à tous les morts de ces derniers combats.
Changement de position du S/Groupement le 26 Janvier, qui alla cantonner à Duppigheim et à Duttlenheim, près de Molsheim (Bas-Rhin), afin d'appuyer les Unités qui entreprenaient la réduction de la poche de Colmar, sous des chutes de neige très abondantes, rendant les opérations très délicates !
Le Lieutenant-colonel MINJONNET étant de retour, reprit le Commandement du 12ème R.C.A. à effet du 29 Janvier 1945. Le Chef d'Escadrons GRIBIUS se vit confier le Commandement du S/Groupement.
Nouvelle alerte le samedi 3 février 1945 à 1 heure du matin, le G.T.L. dut se porter, sous la pluie et dans la boue, en urgence dans la région de Marckolsheim (Bas-Rhin). Les 1er et 2ème escadrons furent attribués au S/Groupement MASSU et partirent s'installer à Widensohlen (Haut-Rhin). Les 3 et 4ème escadrons avec le S/Groupement GRIBIUS par Krautergersheim - Meistratzheim - Schaeffersheim - Sand - Boofzheim, pour arriver et cantonner à Jebsheim, Mackenheim et Marckolsheim avec mission de flanc-garder vers l'Ouest, car les américains attaquaient entre Colmar et Neuf-Brisach.
Le 1er escadron partit faire la reconnaissance du village de Logelheim le lundi 5 février. En y pénétrant, l'Infanterie ennemie cachée dans les maisons et dans les caves se dévoila. Plusieurs Sherman furent aussitôt tirés au Panzerfaust. Le Capitaine de PARCEVAUX fit alors appel au S/Groupement qui envoya de l'Infanterie pour nettoyer le village. Dans ces combats, l'Aspirant Emmanuel FALGUIERE, Chef de Peloton, fut tué d'une décharge de Panzerfaust. L'ennemi laissait sur le terrain 5 fantassins. Il y avait d'autre part 102 prisonniers.
Le 6 février, une forte résistance allemande fut réduite à Obersaasheim (Haut-Rhin) par le S/Groupement GRIBIUS, notamment au fort Vauban où les Allemands étaient retranchés, ce qui permit de faire 250 nouveaux prisonniers, la destruction de deux chars panther, deux canons antichars et récupérer un nombreux matériel. Par contre, deux Sherman du 12ème R.C.A. , dont l"AUNIS", furent touchés à la sortie Est du village. "AUNIS" a été touché par un 88, le coup à traversé le char à hauteur du pilote Marcel BOILEAU pour ressortir du côté du copilote, Bernard IROZ, qui eut un bras sectionné et les deux jambes emportées.
Le 5 février 1945 Sherman "AUNIS II" et son équipage : Chef de char MDL/Chef Marcel ALLOUI, Tireur Brigadier/Chef René TRUCHOT, Pilote Chasseur Marcel BOILEAU, Copilote Chasseur Bernard IROZ, Radio-chargeur Chasseur Gaston LEVY. Collection "Charsfrançais"
Toute la nuit du 6 au 7 février, l'Artillerie ennemie pilonna Obersaasheim sans faire de dommages particuliers, en fait non, c'était l'Artillerie américaine qui n'avait pas été informée que le S/Groupement était là !
Sud de Neuf Brisach - l'automoteur allemand qui a détruit le "CAMBRESIS"
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Le lendemain, reprise des hostilités vers le Sud, prise et nettoyage du village de Heiteren pratiquement sans combattre, une dizaine de déserteurs se rendit. Puis l'Escadron de BORT reçu l'ordre d'intervenir pour prendre Balgau, après d'intenses préparations d'Artillerie amie. Alors qu'il se trouvait en tête du Peloton DUFOUR, le "GUYENNE II" du 2ème Peloton fut pris à partie par un anti-chars allemand camouflé derrière un calvaire. Deux coups au but, dont un plein avant, le mirent hors de combat en l'incendiant, tuant le pilote Antoine GARCIA et le copilote Marcel URRESTERAZU. Bien que légèrement brûlés, les autres membres de l'équipage purent se sauver.
Il fallait éviter et faire sauter de nombreuses mines qui se trouvaient sur les petites routes. Le Sherman "MAURIENNE II" du 2ème Escadron fut détruit à la sortie du village alors qu'il allait se diriger vers Fessenheim. Puis, l'Artillerie, ennemie cette fois, bombarda Balgau. Le village voisin de Fessenheim, bien défendu lui aussi, fut pris dans la foulée. Mais les pertes de cette journée furent sensibles. Concernant le 12ème R.C.A., furent tués :
Pour l'État-major : Chasseur FEIST Jean-Claude
Le 3ème Escadron : Chasseur DURAND Lucien pilote du Sherman "CAMBRESIS"
Le 4ème Escadron : Chasseur KERVIEL Marius du "VENDÉE"
Chasseur ANDREU Henri victime de l'artillerie
Chasseur BOILEAU Marcel brûlé dans le Sherman " AUNIS"
Chasseur IROZ Bernard brûlé dans le Sherman "AUNIS"
Chasseur URRESTERAZU Marcel brûlé dans le Sherman "GUYENNE II"
Chasseur GARCIA Antoine brûlé dans le Sherman "GUYENNE II"
Chasseur KERWICH Victor
Au 3ème Escadron, le Sherman "FLANDRE II" du Chef de Peloton de MONTAL, arrivé en vue de Balgau, reçut 4 coups de panzerfaust, blessant gravement le S/Lieutenant à la tête.
Encore quelques accrochages et le S/Groupement retourna à Widensohlen.
Le jeudi 8 février, le S/Groupement fit la jonction avec les troupes du Général de LATTRE de TASSIGNY. En commun, le lendemain, ils prirent le village de Chalampé, point de passage obligé pour traverser le Rhin.
Le dimanche 11 Février 1945, le Chef d'Escadrons GRIBIUS, ayant été la veille promu Officier de la Légion d'honneur, fut décoré des mains du Général de GAULLE au cours d'une Prise d'Armes à Strasbourg.
Le 12ème R.C.A., P.C. et Escadrons, resta en stand by du 11 au 15 février.
la Division se retira d'Alsace le 16 février 1945. Tous les Chasseurs d'Afrique conserveront en mémoire l'attitude de la population alsacienne, chaleureuse envers eux, patriotique, vivant journellement cette libération comme un grand bonheur.
Le 12ème R.C.A. fit mouvement par Dabo - Fénétrange - Morhange -Faulquemont - pour venir cantonner quelques jours à Bionville et à Delme, près de Metz (Moselle).
Repos dans l'Indre
Départ de Château Salins - le 3ème Peloton du 1er Escadron
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Épuisée par des mois de combats continus, relevée par la 1ère Armée, la Division avait besoin d'être mise au repos. Le 1er et 2 Mars 1945, Les chars furent embarqués sur trains à la gare de Château Salins (Moselle), les autres véhicules, par routes, traversèrent Nancy - Andelot - Chaumont - Châtillon sur Seine - Tonnerre - Chablis - Auxerre - Cosne.
Route de Buzançais
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
"TARENTAISE" avec son équipage : MDL CARTIER - Brigadier NEVEU - Chasseurs BOUCHER- SUCH - SEGAUD
Collection M. Cazeneuve
Buzançais - Jeu d'équilibre du Brigadier Maurice TEBOUL sur son sherman " VERMANDOIS" n° 57, PHR du 3ème Escadron.
Collection M. TEBOUL
Tous arrivèrent à Buzançais, près de Châteauroux (Indre) du 3 au 6 mars. Le Régiment se répartit de la façon suivante :
P.C. au Château de Chamboisé, entre Mézières-en-Brenne et Buzançais.
E.H.R. et le 3ème Escadron à Buzançais même.
1er Escadron à Pellevoisin.
2ème Escadron à Argy
4ème Escadron à Saint-Genou à 8 kms de Buzançais.
Images Défense ECPAD
Le 2ème Escadron au rapport dans la cour du château d'Argy.
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Buzançais - "HAINAUT" du 3ème Escadron et une partie de son équipage : Jean-Jacques PIETRI - Antonin OURS - Jean MARTAL
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Le 12ème R.C.A. profita de cette accalmie pour remettre à neuf son matériel et reprendre l'instruction pour les derniers renforts, manœuvre de Peloton, entrainement physique, tirs etc... Des permissions furent également accordées.
Un Sherman embourbé et qui a déchenillé. L'échelon de l'Escadron au travail...
Collection M. Cazeneuve
Le 14 mars, le 2ème Escadron apprenait le décès à l'hôpital de Nancy d'un de ses anciens Chefs de Peloton, le S/Lieutenant André GILLE, des suites d'une pneumonie contractée en Alsace.
Fête du Régiment, le jeudi 15 mars 1945, au château de Chamboisé à 1500 mètres de Buzançais (Indre).
À 10 heures eut lieu la messe célébrée par le R.P. de Gevigney en mémoire des 84 Morts du Régiment.
Château de Chamboisé - Messe célébrée par le R.P. de GEVIGNEY
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
L'après-midi se déroula une Prise d'Armes sur la grande prairie du château
devant le Général LECLERC
Le Général LECLERC décore le Capitaine de BORT
À l'issue, le Général LECLERC discute avec le Maire de la Commune de Buzançais, Monsieur BESNARD
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
L'après midi, le Général LECLERC, accompagné du Général de LANGLADE, passa en revue les Escadrons du 12ème R.C.A. à pied, décora l'Étendard en énonçant la Citation du Régiment à l'Ordre de l'Armée, puis remis la Croix de Chevalier de la Légion d'honneur au Capitaine de BORT et à l'Adjudant/Chef TITEUX, la Médaille Militaire au MDL/Chef GAUTIER, la Croix de Guerre avec Palme au R.P. de GEVIGNEY, au Lieutenant BAILLOU, à l'Aspirant ROSIER, au Brigadier/Chef AUBERTOT, au Chasseur VAUQUETAS, la Croix de Guerre avec Étoile d'Argent à l'Adjudant/Chef DENIZEAU, au MDL LANFUMEY, au MDL SAYER, au Brigadier SOLET, au Chasseurs LADOIRE et du METZ NOBLAT, la Croix de Guerre avec Étoile de Bronze à l'Ordre de la Brigade au Brigadier/Chef NUYTTENS, au Brigadier ZIMMERLIN, au Brigadier BERARD, au Chasseur GUENOT, au Chasseur RIVES, au Chasseur GUILLEMY, la Croix de Guerre avec Étoile de Bronze à l'Ordre du Régiment au Brigadier/Chef VANTRAVERS, au Brigadier LEREMBOURE, au Chasseur ESNAULT, au Chasseur CHOPLET, au Chasseur BELHAIS, au Chasseur NEDJADI, au Chasseur KERCHOUCHE, et au Chasseur SALAH ben ADDI.
Pour clôturer cette cérémonie, le Régiment défila devant les deux Généraux et l'Étendard avec sa Garde.
Un drame se joua le dimanche 18 mars 1945 à la popote des S/Officiers du 1er Escadron, dans la grande salle de l'hôtel des Pèlerinages à Pellevoisin. Les S/Officiers étaient à table avec deux Gendarmes de la Brigade de la localité qu'ils avaient invités. Le serveur habituel de la popote, le Chasseur Ben Cherki EL JILALI, fut pris d'une crise de folie. Il entra dans la salle sa carabine derrière son dos, puis froidement mit en joue et tira six fois sur les S/Officiers en train de dîner, faisant deux morts, les MDL/Chefs Bernard LEBOSSÉ et Marcel STUTZMANN et deux blessés, le MDL Robert WILLEMANN et un des Gendarmes, puis se sauva. S'étant ensuite suicidé dans un bois voisin, on retrouva son corps peu après.
Remise de décoration à l'Adjudant Chef CLER par le Général de LANGLADE
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
27 mars 1945 - Nouvelles Prises d'Armes à Pellevoisin, puis au 2ème Escadron à Argy (Indre). Le Général de LANGLADE Commandant le G.T.L., remet de nombreuses Croix de Guerre aux Officiers, S/Officiers et Chasseurs du Régiment.
La Poche de Royan du 14 au 18 avril 1945
Devant Royan - Le Général de LANGLADE et le Chef d'Escadrons GRIBIUS
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Départ vers la " Poche de Royan "
Collection Famille Bally
le Sherman "D'ARCANGUES" du 4ème Escadron se dirige vers Royan
Depuis Septembre 1944, une poche de résistance allemande existait à Royan. Malgré les troupes FFI et le bombardement aérien du 5 janvier 1945 qui a détruit presque entièrement la ville, et l'arrivée de nouvelles unités, les défenses militaires allemandes, évaluées à 15.000 hommes, restaient très actives.
"AQUITAINE" : Raphael MANGIO - MORIN - Georges COLNAT - FUCHSIA
Cette situation ne pouvant perdurer, le 8 avril 1945, une grande partie de la 2ème DB fut mise à la disposition du Général de LARMINAT qui commandait l'Armée de l'Atlantique, par l'État-major de la Défense Nationale contre l'avis du Général LECLERC qui jugeait cette opération aberrante et qui préférait reprendre le combat en Allemagne.
Le Général LECLERC et le Général de LANGLADE à Royan
Pour le temps de cette opération qui fut baptisée : "Vénérable", un S/Groupement, y compris le 12ème R.C.A., fut mis sous le Commandement du Chef d'Escadrons GRIBIUS pour faire partie du Groupement EST commandé par le Lieutenant-colonel VERDIER.
le "VERMANDOIS" à La Villedieu avec son équipage dont Roger BOFFY, le pilote et Maurice TEBOUL, le tireur.
collection M. TEBOUL
Après avoir embarqué ses chars en gare de Neuvy-Pailloux (Indre), le 12ème R.C.A. avec ses véhicules à roues vint stationner à La Villedieu, près d'Aulnay (Charente-Maritime) du 9 au 11 avril , puis, le 12 avril, le Régiment au complet, par l'itinéraire : Azay-le Feron - La Roche Posay - Poitiers - Lusignan, puis le lendemain par Matha - Saintes - Thenac - Tesson, vint occuper son cantonnement dans le secteur de Gémozac (Charente-Maritime ).
Départ pour Royan
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Le temps d'une halte à Villedieu sur Indre. PORTAL - LAUGA - PRUVOST - BARCELO - DURAND.
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
12 avril 1945 - le 2ème Peloton du 1er Escadron pratiquement au complet : de gauche à droite : en haut :10ème Chasseur Louis BARBESANT. 11ème Chasseur René SEGAUD. Rang du centre : 3ème Henri SUCH. 6ème André Pierre BOUCHER. Assis : en casque, avec une cigarette Georges VALLET. Avec sa canne, le Lieutenant de TRUCHIS.
Collection M. Cazeneuve
Le 12 Avril, le Régiment était à nouveau au complet et opérationnel.
Parc à chars près de Royan
Collection Famille Bally
Le Général de LANGLADE avec le Chef d'Escadrons GRIBIUS
L'opération " Vénérable" débuta le 14 avril. Le Chef d'Escadrons GRIBIUS reçu la mission de progresser sur l'axe Etaules - La Tremblade - Ronce les Bains afin de boucler ce Secteur.Ce même jour, les Chasseurs Michel MORAX et Bernard de MAISMONT, respectivement chargeurs sur les chars "MEDOC II" et "SANCERROIS" du 4ème Escadron, furent blessés en introduisant un obus dans la culasse de leur char. Ils furent évacués vers l'hôpital de Bordeaux.
Le 16 avril vers 9 heures, le Chef d'Escadrons GRIBIUS fut grièvement blessé par balle à la mâchoire par un sniper, et évacué. Il dut laisser le Commandement au Capitaine d'ALANÇON qui chargea le 3ème Escadron du Capitaine de BORT d'enlever la position ennemie au village de Fontbedeau, alors que le 1er Escadron du Capitaine de PARCEVAUX reçu la mission de foncer sur La Tremblade.
A Salles lès Aulnay, le "VAL DE LOIRE III" du 3ème Peloton 3ème Escadron et son équipage :
FOURNIER - GACHIGNARD - ALLOUCH - MDL CERRUTI - COULLERY
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Fontdebeau - Casemate allemande en acier de 15 cm d'épaisseur.
Cette casemate a été détruite par un tir de Maurice TEBOUL, sur "VERMANDOIS".
Son obus a été placé juste dans la lucarne de la casemate et a explosé à l'intérieur...
Collection Famille Bally
La même casemate avec des Chasseurs du 3ème Escadron :
de gauche à droite : OURS , SCHWARTZ, MARSONI, MARTAL, TEBOUL et TRIGANO accroupi.
même Casemate : Paul HERIAU "PELLO" - Roger BOFFY - Maurice TEBOUL du 3ème Escadron.
Collection M. TEBOUL
Près de Royan
Collection Famille Bally
Après une défense acharnée, la garnison de Fontdebeau, composée d'une trentaine d'Allemands, rendit les armes vers 16 heures.
Au travers de l'épiscope du char "BARROIS", des Allemands sont fouillés, d'autres se rendent.
Collection Famille Bally
Intérrogatoire d'un prisonnier allemand
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Le Régiment fut engagé dans d'autres combats qui eurent lieu à Saint-Georges de Didonne (17), et notamment la prise des batteries côtières de La Coubre.
L'obusier "MARCEAU" du 12ème RCA, avec à son bord : de gauche à droite, Chasseur MARCHI tireur, Brigadier/Chef EVIEUX Chef de char, Chasseur AMIOT chargeur.
Lors de ses combats, le 12ème R.C.A. déplora la mort du S/Lieutenant BOUDOUX d'HAUTEFEUILLE, Chef du Peloton Obusiers, tué par une mine sur la route de Saujon alors qu'il faisait une reconnaissance, du MDL/Chef Lucien LIZÉ et du Chasseur Albert TRAVAUX. L'Adjudant Thomas LARROUSSE-LACOU grâvement blessé par une mine fut évacué. La reddition des forces allemandes retranchées eut lieu le 18 avril au matin.
Entrée dans Royan en ruines
Royan - Un 77 allemand détruit.
Collection Famille Bally
Le dimanche 22 avril, en fin de matinée, une Prise d'Armes aux Mathes (17), sur la route d'Arvert, clôtura cette opération, au cours de laquelle le Général de GAULLE, accompagné du Général de LARMINAT, passa en revue les Unités ayant participé à cette opération de la libération de la poche de Royan, dont le Régiment et les résistants locaux.
Le Capitaine d'ALANÇON était en tête, commandant provisoirement le 12ème RCA, suivi de la Garde à l'Étendard. Étaient également présents le Capitaine de VANDIERES et le Capitaine STARCK.
Préparation pour la Prise d'Armes et le défilé : Les Chasseurs PEUDENNIER et DUPONT de GUYON du "BEAUCE II" et VINCENT du "BEAUVAISIS II" du 1er Escadron.
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Les Mathes (17) le 22 avril - En tête, le Capitaine d'ALANÇON, Commandant par intérim le 12ème R.C.A., suivi du Capitaine du HAYS.
Collection B. d'ALANÇON
Le 12ème RCA défilé route des Mathes.
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
L'ALLEMAGNE
Trajet aller trait Rouge - Trajet retour trait Mauve
Réalisation A. Planchon
En gare de Cognac
Collection Famille Bally
En gare de Cognac
Collection Famille Bally
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Le 24 avril, les Escadrons Chars du Régiment embarquèrent sur trains en gare de Cognac pour faire mouvement vers Brumath en Alsace, où ils débarquent, puis par route - Bischwiller - franchirent le Rhin vers 15 heures - Rastatt - Ettlingen - Durlach - Heilbronn, pour arriver à Gross Erlach le 30 avril.
Le reste du 12ème R.C.A. fit le déplacement par la route en plusieurs étapes :
1ère étape Matha - Confolens - Bellac- Argenton sur Creuse.
2ème étape le 26 avril : St Gaultier - Châteauroux - Bourges - Nevers - Cosne - Bonny sur Loire. Le Chasseur Roger LE BELLER est tué dans un accident de la route près de St Florent sur Cher.
3ème étape le lendemain : Bonny sur Loire - Auxerre - Tonnerre - Châtillon sur Seine - Chaumont pour la nuit.
4ème étape le 28 avril : Chaumont - Neufchâteau - Nancy - Moncel.
5ème étape le 29 avril : Château Salins - Sarreguemines - franchissement de la Sarre et entre en Allemagne - Homburg - Kaiserslautern - Hochspeyer - Hechlingsheim - Karlsbach - Frankenthal.
Dimanche 29 avril 1945 - Ruines de la petite ville d'Heilbronn traversée.(au Nord de Stuttgart)
Collection M. Cazeneuve
Tous les villages allemands étaient plus ou moins touchés par les bombardements alliés, de nombreuses maisons arboraient un drapeau blanc, de nombreux prisonniers français revenaient à pied vers leur Pays.
un Sherman du 2/1/12RCA attend son tour pour franchir le Rhin à Oppau.
Collection M. Cazeneuve
le "SOLOGNE III" du 1er Peloton du 1er Escadron
"BERRY" arrive en terre allemande .
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Le 30 avril la 6ème étape : Frankenthal - Oppau - franchissement du Rhin sur un grand pont de bois de 300 mètres, très bien fait - Lampertheim - Bürstadt - Bensheim - Michelstadt - Amorbach - Walldürn - Tauberbischofsheim - Bad Mergentheim - Künzelsau - Schwäbisch Hall - Gross Erlach.
À Gross Erlach, Le régiment regroupé, sous le Commandement du Lieutenant-colonel MINJONNET, put continuer sa route vers le lac Ammersee.
Le mardi 1er mai 1945, en attente de carburant, le 12ème R.C.A. stationna à Thannhausen un gros village de Bavière à l'ouest d'Augsbourg, après avoir pris l'itinéraire : Schwäbisch Hall - Crailsheim - Ellwangen - Schwabsberg - Goldshöfe - Bopfingen - Neresheim - Dillingen - Holzheim -Altenmünster - Ziemetshausen.
2 Mai 1945 - Le Général LECLERC à Berchtesgaden. A sa droite, avec son calot du 12ème Chasseurs d'Afrique, le S/Lieutenant de VALENCE, le chauffeur LABARTHE, le Lieutenant-colonel de GUILLEBON et le Lieutenant-colonel MIRAMBEAU.
Collection Famille de VALENCE
Puis, trois jours plus tard, le jeudi 4 mai, passant à Mittelneufnach - Schwabmünchen - Klosterlechfeld - Greifenberg, vint s'implanter à Schondorf, joli village à l'Ouest de Munich, situé près du lac Ammersee en Haute Bavière.
Entretien du matériel à Schondorf, le Chasseur Adelin LOZANO du 3ème Escadron.
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Alors qu'une grande partie de la 2ème D.B. stationnait autour de l'Ammersee, dont le 12ème R.C.A. à Schondorf le dimanche 6 mai, des permissions furent largement accordées. Le temps étant au beau, de nombreux militaires de la Division en profitèrent pour utiliser des barques et des voiliers qui se trouvaient amarrés au bord du lac Ammersee voisin, immense lac de 16 km x 6 km. Près de 300 embarcations se déployèrent après le déjeuner sur ce lac d'eaux glacées et tourmentées. Soudainement un terrible orage provoqua un fort coup de vent, pratiquement une tempête, qui eut raison de la plupart de ces embarcations pilotées par des néophytes, qui se retournèrent. Malgré l'intervention d'une vedette, évoluant dans des creux de plus de trois mètres pour récupérer les naufragés, dix-huit militaires se noyèrent, dont le MDL Jean-Jacques ANTOINE du 3ème Escadron du 12ème R.C.A.
Près de Schondorf le gibier, non chassé depuis les hostilités, est abondant. Le Chasseur X et le MDL BASTIDE du 2/1/12ème RCA ont fait bonne prise...
Collection M. CAZENEUVE
Schondorf - Un S/Officier du 1/12RCA s'est fait traiter de "chien" par un civil allemand. Le Commandant de l'Escadron a donc imposé un garde-à-vous punitif aux allemands du village.
Collection M. Cazeneuve
Les troupes alliées investirent tout le sud de l'Allemagne, y compris le "nid d'aigle" de Berchtesgaden, pour aboutir à la Capitulation de l'Allemagne et fin des hostilités le 8 mai 1945.
Le Chasseur Hubert LECLERC de HAUTECLOCQUE du 4ème Escadron, fils du Général.
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Le 8 mai, une messe suivie d'un "Te Deum" pour fêter l'Armistice fut célébrée en fin de matinée, sur les bords de l'Ammersee, suivie d'une Prise d'Armes en début d'après-midi pour écouter à la radio une déclaration du Général de GAULLE.
Le matin du 10 mai, Fête de l'Ascension. Messe célébrée par le R.P. de GEVIGNEY à la lisière d'Unterschondorf
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Le jeudi 10 Mai après midi, le Régiment défila à Schondorf devant son Étendard.
Défilé du 1er Peloton du 4ème Escadron : VÉLUT - LETURMY - HAMEL - LECLERC de HAUTECLOCQUE - CALVET - REIBEL etc
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
10 mai 1945 - Pour d'autres, une grande virée par GMC fut organisée comprenant la visite du Berghof, la résidence d'Hitler à Obersalzberg au dessus de Berchtesgaden faisant partie de la chaîne des Alpes bavaroises, puis la visite de Salzbourg. A noter que les Français de la 2ème D.B. furent les premiers soldats alliés à investir les lieux.
Devant les restes du Berghof d'HITLER. A droite, le Chasseur SUCH du 2/1/12RCA.
Collection M. Cazeneuve
Du Berghof, les Lieutenants de TRUCHIS et CHEYSSON du 1er Escadron admirent le paysage.
Salzbourg en Autriche. La cathédrale Saint-Rupert et sa place.
Collection M. Cazeneuve
Retour de Berchtesgaden et de Salzbourg par l'autostrade Salzbourg-Munich.
Collection M. Cazeneuve
Sur l'autre partie de l'autostrade, les GMC croisent des réfugiés revenant vers leur domicile en Bavière.
Collection M. Cazeneuve
Le Capitaine TOURNADE prit le Commandement du 3ème Escadron à la place du Capitaine de BORT chargé de mission à Paris.
Les Généraux de GAULLE - de LANGLADE - LECLERC sur le terrain de Klosterlechfeld
Le 19 mai, à 17 heures, sur le grand terrain d'aviation de Klosterlechfeld (Bavière), autour des carcasses d'avions allemands, le Général de Gaulle, avec à ses côtés le Général PATCH, Commandant la 7ème Armée US, et le Général LECLERC qu'il venait de décorer des insignes de Grande Croix de la Légion d'honneur, se fit présenter toute la 2ème Division Blindée, y compris le 12ème Régiment de Chasseurs d'Afrique du Lieutenant-colonel MINJONNET, qui défila devant eux en colonne par 6, Spectacle inoubliable d'une Division entière défilant devant ses deux Chefs juchées sur une estrade de fortune. 500 véhicules, plus de 200 chars à 40 km/heure, dans un ordre parfait...Se penchant alors vers le Général LECLERC, le Général de GAULLE aurait dit : " Si nous en avions eu quelques unes comme celle-là en 1940 ..."
Préparation pour le défilé
En attendant de défiler. Les Chasseurs SUCH et ...SIMEO qui a reçu la Croix de Guerre à Pellevoisin des mains du Général de LANGLADE lors de la Prise d'Armes du 27 mars 1945.
Collection M. Cazeneuve
Quelques Chasseurs d'Afrique du 2ème Peloton du 3ème Escadron : A gauche le MDL BRUSSIAU, les Chasseurs CHANUT, LOZANO et.....
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Le "FLANDRES II" du 1er Peloton du 3ème Escadron et son équipage : Chef de char Aspirant GUICHARD, tireur HAINSELIN, pilote ANTOINE, aide pilote MOREL, chargeur LARTIGUE.
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
"ILE DE FRANCE II" du 3ème Escadron
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Schondorf - Le 3ème Escadron devant le lac Ammersee
Schondorf - Le 2ème Peloton du S/Lieutenant de TRUCHIS du 1er Escadron
accroupis de g à d : DECUYPER-EPLE-VALLET-SIMO-DUBOIS-MORETO.
debouts : BARBESANT-BOURELLIS-MARTIN DUPORET-NEVEU-LT de TRUCHIS de VARENNES-LAGUÉRODIE-CAPARROS-BASTIDE-SUCH-VINCENT-DRILLIEN-de GOUYON-THIÈS-MDL JEANNOT.
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
L'équipage du "BRETAGNE II". Debout au centre, le chef de char MDL BUSTOS du 1er Escadron.
Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées